« La langue arabe représente une des forces de la communauté musulmane »
La langue arabe représente une des forces de la communauté musulmane, et il n’est pas possible pour cette communauté de s’en dissoudre, d’autant plus que son apprentissage est une obligation pour tout musulman, car elle est au service de la religion dans la mesure où l’homme ne peut parvenir à comprendre véritablement sa religion si ce n’est à travers cette langue.
On cite parmi les règles en jurisprudence :
« Tout ce qui est primordial pour effectuer une obligation devient lui-même obligatoire. »
Et la bonne compréhension de notre religion ne peut se faire qu’en apprenant la langue arabe, donc son apprentissage incombe à chaque musulman, c’est pourquoi le prophète (صلى الله عليه وسلم) portait une immense importance à cela, à tel point que lorsqu’il entendait un homme se tromper dans la prononciation il disait :
« Corrigez votre frère. » (« Kanz el oummal », hadith 2809) et dans une autre version il dit : « Il s’est certes égaré. »
Quant à Omar ibn al Khattab, qu’Allah l’agrée, il ordonnait à ses disciples d’apprendre la langue arabe comme il leur ordonnait d’apprendre les règles de l’héritage, en effet il disait :
« Apprenez l’arabe, elle fait certes parti de votre religion, apprenez les règles de l’héritage, il fait certes parti de votre religion ! »
Il fit même précéder l’apprentissage de l’arabe avant celui des règles de l’héritage car il savait l’immense bienfait que renferme la langue arabe pour la compréhension de la religion et du fiqh.
Il a été rapporté de lui également, qu’Allah l’agrée, qu’il veillait à la bonne prononciation de langue arabe car c’est ainsi qu’a été révélé le Coran et c’est le moyen de le comprendre de façon correcte, et d’analyser ses règles et lois ; et lorsque Houssay Abi el Hour (dans une autre version il s’agissait d’Abou Moussa al ach’ari) envoya une lettre à Omar dans laquelle il fit une erreur grammaticale,
Omar lui répondit et écrivit ceci :
« Frappe ta lettre avec un fouet ! » (« Al bayan wa attabyine » page 137)
Quant à Al Hassan ibn Abi Al Hassan, qui était un tâbi’i ( la génération qui suit celle des compagnons) lorsque sa langue fourchait dans la langue arabe il répétait : « astaghfirouLlah », on l’interrogea alors sur sa parole, il répondit :
« Quiconque se trompe dans celle-ci (c’est à dire dans la langue arabe) a certes démenti les arabes, et quiconque dément les arabes a certainement commis une chose blâmable, et Allah Le Très Haut dit
(Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même, puis aussitôt implore d’Allah le pardon, trouvera Allah Pardonneur et Miséricordieux.) (sourate an-nissa :110)
(….)
L’imam Ach chafi’i -qu’Allah lui fasse miséricorde- discutait à propos des innovations, quand on l’interrogea sur la raison de leur apparition, il répondit alors : « Car les gens se sont éloignés de la langue arabe. »
Quant à l’imam ibn Taymiya – qu’Allah lui fasse miséricorde- il considérait l’apprentissage de la langue arabe parmi les obligations il disait :
« La langue arabe fait partie intégrante de la religion, et sa connaissance est une obligation, car la compréhension du Coran et de la sunnah est obligatoire, et ceci n’est possible qu’en apprenant la langue arabe ; toute chose nécessaire dans l’accomplissement d’une obligation devient aussi obligatoire. » (« Iqtida’a assirat » 1 :424)
Et voici Ibn Hazm qui exortait celui qui voulait apprendre le fiqh d’apprendre le nahou et la langue arabe il disait :
« Il convient à celui qui souhaite apprendre le fiqh, d’apprendre la nahou et la langue arabe, sinon il n’atteindrait pas le niveau et il ne lui est pas permis d’émettre des fatwas concernant la religion d’Allah. » (« Al ihkam » 1 :208)
Source extrait :
« اللغة العربية في نظر السلف الصالح
شبكة الألوكة
Traduction : L’équipe darataalibat