L’histoire des gens du rocher (Partie 2)
أما أصحاب الصخرة فكما جاء في الحديث عن عبدالله بن عمر رضي الله عنهما أنه قال سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول: انطلق ثلاثة رهط ممن كان قبلكم حتى آووا المبيت إلى غار فدخلوه، فانحدرت صخرة من الجبل فسدت عليهم الغار، فقالوا إنه لا ينجيكم من هذه الصخرة إلا أن تدعو الله بصالح أعمالكم، فقال رجل منهم: اللهم كان لي أبوان شيخان كبيران وكنت لا أغبق قبلهما أهلا ولا مالا، فنأى بي في طلب شيء يوما فلم أرح عليهما حتى ناما، فحلبت لهما غبوقهما فوجدتهما نائمين وكرهت أن أغبق قبلهما أهلا أو مالا، فلبثت والقدح على يدي أنتظر استيقاظهما حتى برق الفجر، فاستيقظا فشربا غبوقهما، اللهم إن كنت فعلت ذلك ابتغاء وجهك ففرج عنا ما نحن فيه من هذه الصخرة، فانفرجت شيئا لا يستطيعون الخروج قال النبي صلى الله عليه وسلم : وقال الآخر: اللهم كانت لي بنت عم كانت أحب الناس إلي، فأردتها عن نفسها فامتنعت مني حتى ألمت بها سنة من السنين فجاءتني فأعطيتها عشرين ومائة دينار على أن تخلي بيني وبين نفسها ففعلت، حتى إذا قدرت عليها قالت لا أحل لك أن تفض الخاتم إلا بحقه، فتحرجت من الوقوع عليها فانصرفت عنها وهي أحب الناس إلي، وتركت الذهب الذي أعطيتها، اللهم إن كنت فعلت ذلك ابتغاء وجهك فأفرج عنا ما نحن فيه، فانفرجت الصخرة غير أنهم لا يستطيعون الخروج منها قال النبي صلى الله عليه وسلم : قال الثالث: اللهم إني استأجرت أجراء فأعطيتهم أجرهم غير رجل واحد ترك الذي له وذهب، فثمرت أجره حتى كثرت منه الأموال، فجاءني بعد حين فقال: يا عبد الله، أَدِّ إلي أجري، فقلت له: كل ما ترى من أجرك من الإبل والبقر والغنم والرقيق، فقال: يا عبد الله، لا تستهزىء بي، قلت إني لا أستهزئ بك، فأخذه كله فاستاقه فلم يترك منه شيئا، اللهم فإن كنت فعلت ذلك ابتغاء وجهك فافرج عنا ما نحن فيه، فانفرجت الصخرة فخرجوا يمشون.
في هذا الحديث موعظة وذكرى ودلالة على أن الله سبحانه على كل شيء قدير، وأنه سبحانه يبتلي عباده في السراء والضراء والشدة والرخاء ليمتحن صبرهم وشكرهم ويبين آياته لعباده وقدرته العظيمة، وهذا حديث صحيح، رواه مسلم والبخاري في الصحيحين عن ابن عمر رضي الله عنهما عن النبي صلى الله عليه وسلم، وفيه عبرة وإرشاد إلى الضراعة إلى الله وإلى سؤاله عند الكرب والشدة، وأنه سبحانه قريب مجيب يسمع دعاء الداعي ويجيب دعوته إذا شاء Ι، وفيه دلالة على أن الأعمال الصالحات من أسباب تيسير الأمور وإزالة الشدائد وتفريج الكروب، وفيه دليل على أنه ينبغي للمؤمن إذا وقع في الشدة أن يضرع إلى الله ويفزع إليه ويسأله ويتوسل بأعماله الصالحة، كإيمانه بالله ورسوله وتوحيده وإخلاص العبادة له، وكبر الوالدين وأداء الأمانة والعفة عن الفواحش.
هذه وأمثالها هي الأسباب والوسائل الشرعية، والله سبحانه من فضله وإحسانه يجيب دعوة المضطر، ويرحم عبده المؤمن ويجيب سؤاله، كما قال سبحانه: وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ فَلْيَسْتَجِيبُوا لِي وَلْيُؤْمِنُوا بِي لَعَلَّهُمْ يَرْشُدُونَ [البقرة:186] وقال سبحانه: ادْعُونِي أَسْتَجِبْ لَكُمْ [غافر:60] وقال سبحانه: أَمَّنْ يُجِيبُ الْمُضْطَرَّ إِذَا دَعَاهُ وَيَكْشِفُ السُّوءَ [النمل:62] وهؤلاء الثلاثة مضطرون نزل بهم أمر عظيم وكربة شديدة، فسألوا الله بصالح الأعمال، فأجاب الله دعاءهم وفرج كربتهم.
وفيه من الفوائد بيان فضل بر الوالدين، وهو من أفضل القربات ومن أسباب تيسير الأمور، وهكذا العفة عن الزنا والحذر منه من جملة الأعمال الصالحات ومن أسباب النجاة من كل سوء، وهكذا أداء الأمانة والنصح فيها من أعظم الأسباب في تيسير الكروب ومن أفضل الأعمال الصالحات، ولعظم فائدة هذا الحديث أخبر النبي صلى الله عليه وسلم أمته ليستفيدوا ويعتبروا ويتأسوا بمن قبلهم في الأعمال الصالحة.
والله المستعان[1]
Quant aux personnes citées dans l’histoire du rocher, elles ont été mentionnées dans le hadith rapporté par ‘Abd Allah ibn ‘Omar (qu’Allah les agrée) qui dit :
« J’ai entendu le prophète (salut et bénédiction soient sur lui) dire :
« Trois hommes de ceux qui étaient avant vous se mirent en route jusqu’à la tombée de la nuit qui les fit entrer dans une grotte où ils se réfugièrent.
Un rocher dégringola de la montagne et boucha l’entrée de la grotte.
Ils dirent alors :
» Rien ne pourra nous sauver de ce rocher si ce n’est le fait d’invoquer Allah, exalté soit-Il, en évoquant vos bonnes actions passées ».
L’un d’eux dit :
« O Allah! J’avais deux parents âgés et je ne donnais jamais à boire à personne avant eux, que ce soit une personne de ma famille ou autre.
Un jour j’ai mené paître mes animaux dans un endroit éloigné, si bien que mes parents se sont endormis avant mon retour.
J’ai trait pour eux leur part de lait mais je les ai trouvés endormis.
Il m’a cependant répugné de les réveiller ou de donner à boire du lait à personne d’autre de ma famille avant eux.
J’ai donc patienté, tenant le bol dans ma main, attendant ainsi leur réveil jusqu’à la pointe du jour, alors que mes enfants criaient de faim à mes pieds.
Ils se réveillèrent enfin et burent leur lait.
O Allah ! Si Tu juges que je fis cela en vue de Ta Face, libère-nous de ce rocher qui nous emprisonne ».
Le rocher se déplaça un peu mais pas assez pour les laisser sortir.
Le second dit : » O Allah!! J’avais une cousine que j’aimais par-dessus tout au monde (dans une autre version : que j’aimais aussi fort que l’homme pût aimer les femmes).
Je lui faisais des propositions malhonnêtes mais elle s’y est toujours refusée.
Jusqu’à ce qu’une année de grande disette la poussât à s’adresser à moi.
Je lui donnai alors cent vingt dinars à condition qu’elle se donnât à moi, elle accepta.
Une fois que je me suis installé entre ses deux jambes, elle dit :
« Crains Allah et ne romps le cachet (=l’hymen) que dans la légitimité (du mariage)! ».
Je la laissa alors bien qu’elle fût pour moi l’être que j’aimais le plus et je lui ai quand même abandonné l’or que je lui avais donné.
O Allah! Si Tu juges que je fis cela en vue de Ta Face, libère-nous de ce rocher qui nous emprisonne « .
Le rocher se déplaça encore un peu mais pas assez pour les faire sortir.
Le troisième dit :
» O Allah ! J’ai pris à mon service des salariés que j’ai tous rétribués sauf l’un d’eux qui partit en me laissant son salaire.
Je le lui fis fructifier jusqu’à en faire une grande fortune. Après un certain temps, il vint me dire :
« O esclave d’Allah! Donne-moi mon salaire! ». Je lui dis : « Tout ce que tu vois là comme chameaux, bovins, ovins et esclaves est le produit de ton salaire ».
Il dit : « O esclave d’Allah! Est-ce que tu te moques de moi? ».
Je dis: « Je ne me moque point de toi ».
Il prit alors tous ces biens et partit chez lui sans rien en laisser.
O Allah! Si Tu juges que je fis cela en vue de Ta Face, libère-nous de ce rocher qui nous emprisonne! ».
Le rocher s’écarta alors et ils sortirent en marchant » (Boukhari, Mouslim)
Dans ce hadith, on y trouve un rappel et une preuve qu’Allah Ta’âlâ est capable de toute chose et qu’Il éprouve Ses serviteurs dans l’aisance et la difficulté afin d’évaluer leur patience et leur reconnaissance.
Il leur montre Ses signes et Son immense capacité.
Ce hadith est authentique, rapporté par Mouslim et Al Bukhâri dans leur recueil d’après ‘AbdiLLah ibn ‘Omar qu’Allah les agrée.
Ce hadith renferme une exhortation et un appel à la crainte d’Allah, et l’invoquer dans la difficulté et les épreuves ; c’est certes Lui (Gloire et pureté à Lui) qui est proche et qui entend celui qui L’invoque, Lui Seul peut exaucer sa demande s’Il le veut.
A travers ce hadith, il y a une preuve que les bonnes œuvres sont un moyen facilitant les affaires, faisant dissiper les difficultés et permettent d’obtenir des issues favorables.
Il y a comme preuve, que le musulman doit se tourner vers Allah lorsqu’il est atteint par une épreuve, rempli de crainte, tout en L’invoquant et demandant Sa faveur à travers ses bonnes actions telles que sa foi en Lui, et en Ses messagers, sa foi en Son unicité, sa sincérité dans ses actes d’adoration, sa bonté envers ses parents, le fait de restituer les dépôts, ou encore la préservation face aux turpitudes.
Toutes ces choses et ce qui y est similaire, sont des causes légiférées, et de par Son immense bienfait, Allah (Gloire à Lui) exauce l’invocation de l’opprimé, pardonne à Son serviteur croyant, et répond à sa demande, comme Il le mentionne lui-même dans Sa parole :
« Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi… alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés. » (Sourate Al Baqarah : 186)
Il dit aussi : « Appelez-Moi, Je vous répondrai. » (sourate Ghâfir : 60)
Il dit également : « N’est-ce pas Lui qui répond à l’angoissé quand il L’invoque, et qui enlève le mal ? » (An-Naml : 62)
Ces trois personnes étaient angoissées puisqu’elles étaient touchées par une situation difficile, elles ont donc invoqué Allah à travers leurs bonnes œuvres, Il répondit à leur demande et les a secouru.
De ce hadith, on en tire des leçons bénéfiques, à savoir : le mérite de la bonté envers les parents, qui représente le meilleur moyen de se rapprocher d’Allah et d’acquérir la facilité dans les affaires ; de même que se préserver de la fornication et la mise en garde de tomber dedans fait partie des œuvres pieuses permettant de se préserver de tout mal.
Il en est de même pour le fait de rendre les dépôts aux ayants-droit, et d’y inciter, cela figure parmi les plus grands moyens de dissiper les difficultés et parmi les meilleurs actions.
Puisque ce hadith contient une immense leçon bénéfique, le prophète (paix et salut soient sur lui) en a informé sa communauté afin qu’elle puisse en tirer des profits et se réjouir de cette histoire des peuples prédécesseurs.
Et Allah est certes Le secoureur.
Extrait ses questions posées lors du programme radio (Nour ‘ala darb) (Compilation des fatawas et articles de Cheikh Ibn Bâz 6 :255)
Traduit par l’équipe Darataalibat.
